Malgré un enchaînement de défaites, le début de saison de la N2F d’Antibes n’avait rien de catastrophique, mais le revers subit à Cagnes-sur-Mer finit de ternir le début de l’automne.
Bien entendu que nous n’irons pas jusqu’à dire que le 0-3 subit à Cagnes-sur-Mer par Antibes indique que la messe est dite en terme de maintien. Il ne faut pas plaisanter avec ces choses là, nous n’en sommes qu’à la cinquième journée. Mais cette défaite, lourde, infligée par un adversaire directe, doit remobiliser l’ensemble du collectif Antibois.
Certes Nadège Derrien blessée et Barbara Collu, retenue pour raisons professionnelles, n’étaient pas là, mais nul doute que l’entraîneur Olivier Costarella espérait une autre issue comme il le signalait à www.magsport06.fr avant la rencontre. « Il nous faudra faire preuve de caractère et d’agressivité notamment au service car notre adversaire ne manquera pas d’exploiter nos faiblesses. A nous de nous dépasser pour sortir de cette série de défaites. » Certes une mauvaise passe, mais les premiers points pris – chutes en cinq manches – contre Monaco et Lyon ont laissé entrevoir des espoirs. Même si face au Lyonnaises le fait de mener 2 sets à 0 à Bertone pour au final perdre relevait davantage de la déception. « Nous tenions ce match et on n’a pas été capable d’aller au bout. »
Le bilan comptable n’est donc pas à la hauteur des espérances avec seulement deux points en cinq journées dans un bas de tableau – contrairement à la saison passée – très homogène entre au moins cinq formations. Aujourd’hui, la sixième place est occupée par la réserve du Cannet-Rocheville avec neuf points. Pourquoi évoquer ce rang ? C’est celui dont lorgnait Costarella à la fin de l’été. « L’objectif de la saison dernière était le maintien suite à notre accession. Nous ne pouvons que nous en fixer un plus ambitieux cette année. Terminer en milieu de tableau, autour de la sixième place, serait un bon résultat. Cette poule de N2F est, comme la saison dernière, très dense en niveau. Il faudra se battre chaque match en optimisant nos qualités pour atteindre l’objectif. »
Un groupe fortement remanié
Encore faut-il que la mayonnaise prenne dans le projet de jeu autour d’un effectif qui a énormément bougé durant l’été, conséquence directe, notamment, de la montée de Saint-Laurent du Var en Elite Nationale ! Deux joueuses de Pascal Drouot sont restées en Nationale 2, à Antibes donc : Sandra Degioanni attaquante / réceptionneuse et la passeuse Marie Antonelli. Une autre attaquante, en provenance de Castres, a posé ses bagage à Bertone, Anna Romero Saldarriaga. La libéro Elodie Merengone a elle effectué le court voyage depuis Nice. Séphanie Dufour, un ailière, revient après deux ans d’absence, petit à petit, suite à une grossesse.
« Le groupe étant très renouvelé, il faut aussi créer une dynamique qui permettra à toutes les joueuses de s’exprimer et de prendre du plaisir, condition sine qua non pour atteindre l’objectif sportif. » Les départs, il faut les compter au nombre de sept et pas des moindres. Décamp, Chabrolin ou encore Bodenes ont arrêté. Cuvellier, elle, a mis fin à ses activités en ce début de saison pour raisons personnelles. Alexandra Vitu a été opérée du genou. Moronne et Perez ont filé en Outre-Mer. Bref, cela fait beaucoup et le début de saison morose vient, peut-être, en grande partie, de là. Et si, comme contre Lyon, une possible peur de gagner fait son apparition, il faut peut-être commencé à s’inquiéter même si, encore un fois, nous sommes très tôt dans la saison. Car chaque point est différent. Face à Monaco, il fallait le ranger dans le cadre des satisfactions. Chaque match apporte son lot d’informations et le 3 novembre à Saint-Fons, il faudra régler le rapport service / réception qui a été défaillant contre Cagnes. En revanche, il faudra s’appuyer sur un bloc qui peut devenir une force.
Les derbies, clés de voute du maintien ?
Saint-Fons, ce ne sera assurément pas simple, elles viennent de battre coup sur coup, assez nettement Monaco et Lyon. Antibes va commencer à se retrouver, peu à peu, dans la situation de ne pas avoir le choix de ramener des grosses performances à l’extérieur pour ne pas décrocher. Par la suite, les équipières de Sophie Bougeatre enchaîneront trois réceptions : Vitrolles, Aix et Istres. Assurément un tournant dans la saison car cette série, qui se fera à l’extérieur au début du printemps, sera bien compliquée à appréhender.
Reste à savoir si contre Cagnes-sur-Mer, Antibes n’a pas perdu uniquement des points, mais aussi une grosse bataille bataille psychologique ? En effet, assurément, Antibes devra mieux faire lors des derbies. Huit équipes en PACA dont cinq des Alpes-Maritimes ! « Cette densité dans la région à ce niveau pose surtout des problèmes de recrutement. C’est plutôt confortable en terme de déplacement et aussi économiquement. Il y a beaucoup de derbies mais les profils d’équipes ne sont pas les mêmes : Le Cannet, Venelles et le RC Cannes sont des réserves d’équipe pro, avec des moyens qui ne sont pas les nôtres… C’est également le cas d’Istres dont l’équipe première évolue en Elite. Le chalenge est passionnant pour un club comme le nôtre. » Y’a plus qu’à.
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