Durant la trêve hivernale, une tête d’affiche a rejoint la N3F de Grasse : Jessica Moriscot (à droite). Celle qu’on ne présente plus évoque ce retour à la compétition : opération maintien.
Championne de France de D2F avec l’OGC Nice en 2012, Jessica Moriscot a ensuite porté le maillot d’Antibes en N3F participant à la montée en Nationale 2 avant de stopper, le pensait-on, mais elle aussi, sa carrière il y a deux ans et demi pour donner la vie. Mais le talent et l’aura sont éternels parait-il. « Je ne pensais vraiment pas reprendre jusqu’à un certain coup de téléphone d’une amie très chère à mon cœur qui m’a expliqué la situation de Grasse », raconte t-elle à www.magsport06.fr.
A la recherche d’expérience dans son opération maintien, le club a donc pensé à Moriscot. Et avec franchise, elle avoue que l’affaire était bien mal engagée. « J’étais très réticente au départ. Grasse ce n’est pas la porte à côté et je ne connaissais personne dans ce club. Il fallait réfléchir à faire garder mon fils les jours d’entraînement et de match. Sans oublier que je n’étais pas en grande forme physique. Bref… Ce n’était pas gagné ! Mais mon amie a su jouer sur la corde sensible (rires). J’ai donc accepté qu’elle me mette en contact avec l’entraîneur, Bastien Grégoire. Lui a fait le reste… »
Après plusieurs appels et échanges, le technicien a su trouver les mots pour motiver sa dernière recrue et la convaincre de participer à ce nouveau challenge. Moriscot a donc repris l’entraînement le 3 janvier et la trêve hivernale, interminable, en raison du championnat du monde masculin organisé en France, lui a permis d’avoir du temps pour se remettre en rythme. « La trêve tombait à point nommé. J’ai eu un mois pour essayer de me remettre en forme et intégrer le projet de jeu du groupe. Mon intégration dans l’effectif s’est super bien passée : les filles sont supers. »
Et après treize journées, Grasse est onzième sur douze. C’est dur, très dur, mais une dernière victoire 33-28 face au Plan de Cuques et un resserrement général en bas de tableau, pouvant même inclure le sixième, Bouillargues, permet à Grasse d’y croire. « La dernière victoire nous a fait du bien mais on est toutes conscientes que le championnat n’est pas fini. Chaque match va compter, les équipes du milieu et bas de tableau se tiennent en peu de points. Il va falloir se battre jusqu’au dernier match du championnat. Je crois vraiment en mon équipe. Le challenge s’annonce très difficile mais pas impossible. »
Quant à l’avenir et la prochaine saison, que Grasse joue en N3F ou en PNF, cela semble clair pour Moriscot. « Je suis là pour donner un coup de main. J’espère vraiment qu’on réussira à se maintenir mais je ne pense pas continuer. Mon corps qui me dit « Stoooppp ; « Asseezzzz » (rires). » Que les adversaires se méfient de tout un groupe qui défendra jusqu’au bout ses couleurs.
(Crédit photo : Lorène GLM)
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