Comme nous vous l’annoncions en exclusivité il y a quinze jours, Nadège Manfiotto est la nouvelle gardienne de la N3F de Cagnes-sur-Mer. Elle se confie sur ce challenge.
Nadège, avant d’évoquer ton arrivée à Cagnes-sur-Mer, parlons un peu du passé. Pourquoi as-tu stoppé ton aventure en Nationale 2 à Cannes où tu étais la doublure de Claire Moreau ?
Malheureusement les horaires d’entraînements ne correspondaient plus avec mon activité professionnelle qui me prend énormément de temps. Je regrette mon départ de ce club car j’y laisse des amis que j’avais rencontré en sport étude et avec qui je garde beaucoup de souvenirs. Mais également un entraîneur que j’apprécie énormément, Jean Louis Leblond, mais aussi un club proche de ses joueurs.
Depuis six mois, sur le plan sportif, es-tu active ?
Je me suis entretenue physiquement dès que j’en avais l’occasion. Je suis allée à la salle de musculation, j’ai fait quelques séances de crossfit et dès que j’avais l’occasion de remonter dans ma famille qui se trouve en Ardèche je jouais au tennis avec mon frère.
Une sportive dans l’âme visiblement ?
Oui. J’aime me mettre des objectifs pour les atteindre. Je suis une battante et une gagnante. Avec une activité professionnelle qui me prend du temps, j’ai réussi à prendre un peu de mon temps pour essayer de garder une forme physique. Je ne vous cache pas par contre que courir n’est pas ma tasse de thé. Il s’agit donc de quelque chose que je ne pratique pas sauf quand on me l’oblige en séance de PMA (rires).
Notre média a donc révélé en décembre dernier la grossesse de Sonia Bonche. Cagnes-sur-Mer était à la recherche d’une gardienne pour sa N3F au risque de déshabiller la PNF, peut-être fatale pour le maintien de la réserve…
Je ne souhaite que du bonheur à Sonia. Je ne la connais pas forcément mais j’ai pu jouer contre elle plusieurs fois quand je jouais en Nationale 1 à La Garde. Le contact avec Raphaël s’est très bien passé et je cherchais également de mon côté un club de handball qui pouvait me permettre d’allier le travail et ma passion, qui croyait en mes capacités et qui pouvait me faire confiance car je sais que mon gabarit peut être un frein pour certaines personnes. Donc l’appel de Raphaël est très bien tombé. C’est un entraîneur qui a l’air proche de ses joueuses, très à l’écoute et qui a des projets et ça me plaît.
Le projet justement ?
J’ai rencontré Raphaël et Pierre (Faure, Président ; ndlr). Lors de mon entretien ils m’ont fait part de leur projet que ça soit pour la montée en Nationale 2 mais également pour le club en lui-même et cela m’a plu. C’est vrai que de passer en Nationale 3 a pu choquer plusieurs personnes de mon entourage car ce n’est pas le niveau dans lequel j’évolue depuis quelques années mais les projets, la montée en Nationale 2 et la mentalité qu’il y a dans le club m’ont fait pencher pour y jouer. C’est vrai que je ne connais pas encore bien l’équipe et ne l’ai jamais vu joué mais en étant quatrième au classement en n’ayant même pas terminé les matchs allers je pense que cela est possible de faire les barrages pour la montée en Nationale 2 dès cette année.
Un rôle parliculier pour toi ?
Le club a mis également en place un spécifique pour les jeunes gardiens du club. Je pense pouvoir leur apporter mon expérience et mes connaissances. C’est un défi que je relèverai totalement cette année et qui me fait très plaisir car j’adore les enfants.
Tu n’es donc pas simplement de passage à Cagnes-sur-Mer alors ?
Ma présence dans le club est bien évidement sur du long terme. Même si ces dernières années j’ai pu changer de club souvent. Les projets et les objectifs de ce club m’intéressent énormément. Donc vous me verrez sûrement un petit moment à l’US Cagnes.
Justement, comment s’est passé ton accueil auprès des filles du club ?
J’ai pu faire la connaissance de mes coéquipières et également des joueuses de la Pré-Nationale. Ce sont des filles très accueillantes. Elles ont l’air très gentilles, un peu fofolles pour certaines, ce qui ne me dérange pas du tout car je suis quelqu’un qui n’est pas timide et qui aime bien rigoler, tout en restant sérieuse bien évidement quand il le faut.
Une retrouvaille ?
J’ai pu revoir une fille que je connaissais, qui a bien grandi depuis le temps que je ne l’avais pas vu : Chloé Campilllo. Je l’ai rencontré quand j’étais au sport étude de Hyères. Je l’avais prise un peu sous mon aile. Elle a le même âge que mon frère. Donc je reprenais un peu mon rôle de grande sœur. Quand j’ai vu qu’elle était un peu perdue et triste de quitter sa famille j’ai essayé de l’aider car moi-même j’ai dû quitter la mienne à 15 ans. Je sais ce que l’on peut ressentir mais malheureusement elle est partie au bout de quelques jours. Donc ça me fait très plaisir de la revoir, de jouer avec elle et de voir son évolution.
(Crédit photo : Ln Villard)
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