Après quatre journées, le Cavigal Nice est leader de la Poule 4 de N1M après une écrasante victoire à Grenoble. L’imposant arrière droit Yoann Ginestar revient sur le début de saison.
Yoann, parles nous de ce départ de Rodez pour arriver à Nice. Tu es arrivé dans l’optique de jouer en Pro D2 ou en Nationale 1 ?
Il y a certains clubs, quand ils t’appellent, tu ne peux que dire oui. Beau projet, des joueurs de talent, ville magnifique, coach avec un palmarès de fou… Que demander de plus ? J’avais donné mon accord pour jouer en Pro D2 à la base et non pour la Nationale 1 car j’étais heureux à Rodez. Travail, handball, ville : tout était top. Mais le club, Edu (Le coach Eduardo Fernandez Roura ; ndlr) et surtout Jordan (Perronneau ; ndlr) que je connais depuis les catégories jeunes championnat de France ont réussi à trouver les mots pour me faire venir.
Ton intégration et celle des autres nouveaux a rapidement été positive au milieu des méthodes du coach ?
Je trouve que la mayonnaise a bien pris. L’ambiance est très bonne. Raphaël (Tourraton ; ndlr), Jordan, Ruben (Montavez ; ndlr) et Asier (Antonio ; ndlr) sont des cadres qui nous ont accueilli avec le cœur sur la main. Tout le monde a en ligne de mire le même objectif : c’est donc beaucoup plus facile d’être intégré. Pour ma part cela a été un peu compliqué au départ car j’avais ma petite vie de pantouflard à Rodez entre la fête, le boulot et le handball. Ici c’est l’inverse. Edu nous en demande beaucoup. Il travaille comme un dingue et nous demande la même chose, donc pour un fainéant c’est dur de changer mais si je suis venu là c’est pour cela aussi. C’est un système de jeu compliqué à apprendre. Il est très exigeant mais, comme on peut le voir contre Grenoble, le travail paye, même si le fait de ne pas savoir dans quelle division nous allions jouer nous a un peu dérangé au départ.
La nouvelle formule, de plus, ne laisse pas le temps de tergiverser. Une poule de huit, où seuls les deux premiers passent en play-offs et cinq matchs entre le 3 septembre et le 1er octobre pour commencer…
Pour moi, cette nouvelle formule interdit toute contre-performance. Ce n’est pas facile de se mettre dans le bain quand on va dans l’inconnu avec cinq recrues et un système de jeu compliqué à apprendre. C’est là où le coach a été malin en nous faisant commencer le 25 juillet, une semaine avant les autres clubs de Nationale 1 et Pro D2, pour être prêt directement.
Samedi vous avez écrasé Grenoble, chez eux, 17-29, dans un premier tournant du championnat, cela permet tout de suite de rattraper le point perdu à domicile contre Montélimar avec le match nul ?
En soit ce n’est pas un mauvais début de championnat. Je pense que le match nul contre Montélimar nous a fait comprendre que ce n’est pas en alignant des noms que l’on gagne un championnat. Il y a des hauts et des bas pendant les matchs. N’oublions pas qu’il a cinq recrues. Le but n’est pas d’être premier en milieu de championnat, de gagner + 12 contre Grenoble, pour terminer troisième dans la deuxième phase. L’objectif est clair : passer ce premier pallier, monter en puissance, se battre match par match et arriver fin mai, premier et jouer en Pro D2 la saison prochaine. Il n’y a pas d’autre objectif possible surtout avec des gars comme ça autour de moi.
Grenoble retire une pression ?
Ça nous a donné notre match référence. Chacun sait ce qu’il a à faire pour que l’ensemble donne le meilleur de nous même. Nous sommes quatorze et chacun peut remplacer l’autre pour garder ce niveau de jeu.
Prochain match, toujours particulier, contre Montpellier. Pour eux, c’est trois défaites en autant de matchs mais à chaque fois concédé par deux petits buts d’écart. Méfiance ?
Avec Montpellier on ne sait jamais à quoi s’attendre sachant que c’est une réserve de D1 mais il faut savoir que cette année le seul concurrent à Nice c’est nous même. A nous de respecter les demandes du coach, de jouer notre handball, sans oublier de se faire plaisir, de jouer match par match et nous ferons les comptes fin mai.
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