Juste avant de recevoir Draguignan à Saint-Claude ce samedi à 18h45 à l’occasion de la quatrième journée, Gilles Sanchez, entraîneur de la Nationale 3 Masculine d’Antibes, se livre sans détour sur la situation de l’équipe par rapport à son objectif de monter en Nationale 2.
Gilles, alors que l’année dernière tu avais commencé ta saison par huit victoires consécutives, cette fois, après trois journées, tu as déjà perdu une fois et aussi concédé un nul. Es-tu inquiet ? Penses-tu déjà aux jokers qui tu as grillé ?
Oui, c’est une certitude que ça retire des jokers. On a plus beaucoup le droit à l’erreur. Mais j’ai un sentiment mitigé en faite. Oui on a déjà perdu des points, donc sur le plan comptable ce n’est pas bon, mais sur les trois matchs, nous avons eu deux déplacements, à Nice et à Corte. Je pense que ces matchs là bas seront difficiles pour pas mal d’équipes.
Justement, sur le match de Corte, les sentiments sont paratagés. Certains pensent que le nul est un mauvais résultat puisque l’équipe veut monter et d’autres estiment qu’un nul en Corse ce n’est pas si mal…
Je suis partagé moi aussi. On a mené toute la deuxième mi-temps, donc si on va part là, c’est un mauvais résultat. En même temps, on est mené 26-25 et c’est nous qui égalisons à 26-26. Donc de ce côté là, c’est un bon résultat.
Parles-nous justement des éléments face auxquels ont dû se battre ton équipe…
Corte est une équipe solide avec une grosse défense et un gardien qui nous a fait mal. Et puis des jeunes joueurs qui n’étaient pas là l’année dernière et donc que nous avons découvert au fur et à mesure du match et qui nous ont surpris. Et puis un seul arbitre au milieu du terrain qui a fait ce qu’il a pu avec pas mal d’erreurs, mais c’est des côtés. On est quand même à l’extérieur… Mais il y a eu pire, bien pire. Ce n’est pas ça qui nous a fait perdre…
Dans quels domaines ton groupe a t-il flanché ?
Trop de pertes de balles sur relance de gardien. Trop de bêtises en défense sur des intentions individuelles à certains moments où il ne faut pas les avoir. Et puis quelques tirs manqués en contre-attaque. Mais il n’y a pas tout à jeter. Malgré tout on a été courageux. On s’est battu jusqu’au bout, sans paniquer à 26-25 pour marquer le dernier but après le temps-mort. On a fait ce qui était prévu pendant ce temps-mort et on a marqué. Il y a des choses positives. Mais sur le plan comptable on prend du retard sur Istres et d’autres équipes.
Le match de Draguignan s’annonce donc capital ?
Maintenant, c’est certain, il faut enchaîner contre Draguignan. Une chose est certaine, si on ne bat pas Draguignan à la maison, il faut arrêter de dire qu’on joue la montée. On ne montera pas c’est une certitude.
Que connais-tu de ton adversaire Varois ?
Nous les avons joué en amical au mois d’août. C’est une équipe solide, très athlétique, avec pas mal de gabarits. C’est une équipe qui monte de Pré-Nationale et qui découvre le niveau. Une bande de potes qui se connaissent et qui s’entendent bien. Les joueurs se bagarrent bien ensemble et le week-end dernier contre le SMUC, ils ont fait un bon match (Victoire 28-26 ; ndlr). Je sais que ça peut tenir la route. Il faudra faire un match complet et jouer à font pour les battre. Si on fait les choses à moitiés on ne gagnera pas et à ce moment là on pourra quasiment faire un trait sur la montée.
Tu penses à la défaite ?
Non. Je n’envisage pas ça après ce qu’on a fait à Corte. Je n’envisage pas de perdre contre Draguignan. Même si on est méfiant, on a les armes pour gagner.
As-tu le sentiment que, puisque ça fait deux ans que tu joues la montée en Nationale 2, tu es davantage attendu sur chaque match ?
C’est une certitude. Quand je vois comment le Bâtiment Nice s’est dépouillé pour nous mettre et que derrière il se font battre par Fréjus qui en début de saison était annoncé comme possible relégable – mais attention car ils viennent de gagner deux matchs – je me dis que effectivement certaines équipes mettent une autre intensité car contre nous. Mais je ne me plains pas. C’est à nous d’élever notre niveau de jeu et d’assumer. Oui, il faut assumer, on a dit qu’on jouait la montée, alors on sait très bien qu’on sera attendu de partout. C’est le jeu.
(Crédit photo : Magsport06)
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