Dans une situation très compliquée, la NM3 de Nice se dirige vers l’ERM. Mais le Président du GSEM, Jean-Daniel Malatesta, affirme que l’aventure ne fait que commencer.
« Il nous reste quatre matchs. C’est un peu convenu, mais jusqu’au bout, nous allons y croire et tout donner. » Difficile pour Jean-Daniel Malatesta de ne pas sortir des formules toutes faites afin d’évoquer la situation de son équipe. Nice est certes le premier relégable de Nationale 3, avec une seule victoire de retard sur Saint-Laurent, et deux sur Cagnes, Avignon et le HTV, mais la situation est quasiment désespérée. En effet, sur ses seize derniers quarts temps à jouer, Nice devra en disputer quatre contre Menton, deuxième du championnat et quatre autres face à Marseille, leader et invaincu. Autant dire qu’il faudrait voir des Niçois jouer à un niveau jamais atteint cette année, coordonnés à une défaillance des leaders, pour voir Nice se maintenir.
Une année noire. Le club le savait : confirmer est toujours difficile. Nice avait atteint une très belle cinquième place l’an passé pour sa première saison à ce niveau depuis une éternité. « Nous avons été maraboutés », ironise Malatesta auprès de www.magsport06.fr. « Nous avons cumulé tous les problèmes possibles. Depuis le lendemain du premier entrainement au mois d’août, jusqu’à aujourd’hui, pas un seul jour sans problème, mineur ou majeur. Pas un seul. Alors, tant que nous aurons un soupçon de vie, on va se bagarrer. Si on descend, nous allons monter une équipe compétitive pour remonter, mais pas à n’importe quel prix. » Alors, même s’il est encore un poil trop tôt pour faire des spéculations, on peut se demander quelle sera la couleur du groupe la saison prochaine. Ce groupe, qu’il se maintienne ou non, va obligatoirement éclaté. Ce n’est un secret pour personne, la vie n’a pas toujours été rose au sein du groupe cette année. Les tiraillements ont existé, même si l’effectif n’a jamais explosé. « Ce type de saison génère des tensions. C’est la loi du genre. Pas de fatalisme, mais c’est difficile de s’en sortir. L’équipe est en fin de cycle. »
« Il y a une forme d’usure »
Tout s’est très mal goupillé pour Nice. Un entraîneur écarté après sept journées. Un capitaine, Nicolas de la Rua, qui n’a plus remis les pieds à Brancolar après quelques matchs en raison de problèmes internes. Le deuxième meneur, Ahmed Rabbha, qui a quitté Nice pour rejoindre le Maroc pour raisons professionnelles. Plusieurs blessures, comme Esteban Bruno qui n’a pas joué une seule seconde cette saison etc… « C’est comme ça. Tu ne peux pas lutter. Il y a une forme d’usure. Le côté positif, c’est que tout cela est ultra-formateur pour les jeunes qui au final joue beaucoup. » Car, si sauf miracle, Nice jouera la saison prochaine en ERM, Malatesta tient à mettre les choses au clair concernant la CTC Nice Basket, regroupant six clubs niçois, qui a vu le jour il y a moins d’un an. « Si on descend, ça ne remet pas en cause le projet de former nos jeunes niçois : en aucun cas. Nous avons reçu l’appui de la direction de sports de la ville qui est derrière nous. » Au contraire, en descendant au niveau régional, le club fera des économies avec son équipe première et pourra ainsi d’avantage investir avec les jeunes, pour, espère Malatesta, remonter le plus vite possible avec ses jeunes car une ville comme Nice doit avoir une équipe de basket masculine au moins en Nationale 3.
« Notre projet avec les jeunes n’est pas remis en cause »
« Il est certain que cette saison ne nous fait pas du bien. Mais il est sans doute inévitable de passer par là… Je tiens à dire que des Poussins aux Juniors, nous n’avons jamais eu de si bons résultats. » Les U20 Région sont à la lutte pour le titre. Même tarif pour les U13 Région. « Paradoxalement, les résultats des jeunes sont remarquables. On a vraiment de bons gamins, qui sont sollicité à droite et à gauche : preuve de notre bonne formation. » Mais attention, avec une équipe première promise à retomber au niveau régional, la jeune garde n’ira t-elle pas voir ailleurs ? La locomotive est tellement importante dans un club… « Je le répète : notre projet avec les jeunes n’est pas remis en cause. Au contraire. »
Mais pour entraîner la future équipe fanion, qui on le répète même en cas de maintien devrait complètement changer de visage, qui sera sur le banc ? A Brancolar, on souhaite conserver Sahbi El Mokni, arrivée en novembre dernier après le limogeage de Manu Fontaine, qui est pile dans le profil recherché. « Sahbi n’a pas échoué. Le challenge à relever était très compliqué. » On ne le souhaite pas à Nice, mais le match de samedi contre Menton pourrait définitivement sceller son sort et ainsi permettre à chacun de plancher en profondeur sur les grandes lignes qui habilleront l’équipe fanion du club la saison prochaine.
(Crédit photo : Magsport06)
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