Voilà maintenant près de quatre mois que Benjamin Balleret est à la recherche d’une victoire. S’il ne tire pas (encore) la sonnette d’alarme, son entraîneur évoque la raison principale de cette période difficile.
3 novembre 2013. Voici la date de la dernière victoire de Benjamin Balleret, double et simple confondue. Il y a quatre mois, le Monégasque a remporté le 10.000$ de Pensacola aux États-Unis contre un Éric Prodon renaissant. Trois jours plus tard, les deux hommes se retrouvent au premier tour du 10.000$ de Niceville. Prodon prend sa revanche et depuis Balleret est toujours à la recherche d’une balle de match victorieuse. Qualifié pour les qualifications de l’Open d’Australie, il a été éliminé, durant sa préparation, au premier tour des qualifications de Chennaï et manque de rentrer dans le tableau de celles de Sydney. A Melbourne, il n’existe pas contre Fucsovics et tombe brutalement (6-1 6-2). Derrière, il passe à côté de la rencontre Coupe Davis face à l’Afrique du Sud en perdant ses deux simples avant de perdre le premier tour des qualifications de l’ATP 250 de Marseille. Enfin, il est arrivé cette semaine en Iran pour y disputer trois Futures 10.000$ sur l’Ile de Kish mais perd dès le premier tour son double et son simple. Voici pour le décor.
La Coupe Davis en thérapie ?
Comment expliquer cette longue période délicate de celui qui était 636e mondial en janvier 2013, mais qui, au terme d’une très belle saison, est aujourd’hui 274e mondial ? Son entraîneur, Guillaume Couillard, nous livre la principale raison. « Il est papa depuis fin décembre. Le bébé va bien, mais il est né prématuré : il ne devait arriver qu’en février. C’est un peu particulier. Il est fatigué de cette nouvelle vie : c’est un nouveau rythme. Il faut maintenant se remettre dedans et se remobiliser : il lui de trouver le rythme. Aujourd’hui il est un peu juste physiquement et assez fatigué. » Pendant trois semaines en Iran, Balleret devrait en profiter pour souffler à l’hôtel et reprendre un bon rythme. Il lui reste deux tournois pour reprendre confiance. « Notre match de barrage contre la Norvège en Coupe Davis arrive bientôt et cette compétition lui tient à cœur. Ça va le relancer. » On le sait, lorsque Balleret s’inscrit sur un Future, c’est pour le gagner. En témoigne ses sept finales de la saison dernière. « Il va essayer de gagner un maximum de matchs, retrouver le plaisir et l’envie. »
Place à l’action ?
Il est à noter que la saison passée, Balleret a très régulièrement voyagé avec Romain Arneodo. Les deux hommes ont notamment remporté ensemble cinq Futures en double en 2013. Cette année, pour le moment, les deux hommes possèdent un parcours différent : « Je ne pense pas que ça ait vraiment une influence. Benjamin joue en tournoi depuis quinze ans sans Romain. Ils étaient ensemble par stratégie de programmation. » Alors, même s’il comprend le rendement en dent de scie de son poulain, Couillard n’en oublie pas qu’il faudra un jour ou l’autre redresser la barre : « Pour l’instant nous ne sommes pas alarmistes. Mais il faut agir. Ça ne va pas revenir tout seul. Il faut faire des efforts tous les jours et avoir l’envie. Mais pour l’instant il ne faut pas s’alarmer non plus. » Balleret a maintenant cinq jours pour préparer du mieux possible le Future n°2 sur l’Île de Kish et enfin décrocher un succès qui pourrait faire office de déclic pour la suite de la saison.
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