Sur le banc de la départementale féminine du PGVB – ainsi que de la PNM – Laurent Cauet livre en détails à notre média ses ambitions, son projet et sa philosophie avec ses filles.
C’est un secteur féminin au PGVB en totale reconstruction que voit arriver cette saison Laurent Cauet et notamment sa Départementale Senior. Une équipe qui était encore en PNF il y a deux ans avec Marc Schalk à sa tête. Plusieurs départs et un été 2017 difficile à gérer a poussé le club, sagement, à repartir à la base. « La saison dernière était une période transitoire, de sauvetage, avec des joueuses qui sont restées au club et Claire Brunet qui avait accepté d’accompagner le groupe pour pallier l’absence d’encadrement. Après ça, il fallait que le PGVB reparte de l’avant, c’est ce qui a motivé ma venue », confie l’ancien technicien du RC Cannes ou encore du Nice VB à www.magsport06.fr.
A la recherche d’un gros défi, il a trouvé à Grasse l’essence même de sa passion. « On part de tellement loin et je sais que je peux apporter une certaine valeur ajoutée et être une locomotive. Quand tu viens dans un projet comme le nôtre, tu as besoin de venir pour un idéal, je dirais même pour un idéal tellement surdimensionné que tu peux renverser des montagnes. J’avais envie de retrouver des valeurs que je ne trouvais plus dans le circuit pro, j’avais envie de revenir à la base, de me mettre en danger en tant qu’entraîneur : comment faire faire ce que je sais à des joueuses qui aujourd’hui n’en n’ont pas forcément la maîtrise technique, physique ou mentale ? Franchement on part de très très loin, mais les premiers pas du chemin parcouru sont déjà fabuleux. »
Un groupe hétérogène à modeler
Débuter de loin est peu dire. Il raconte n’avoir avec lui qu’un nombre de filles à compter sur les doigts d’une main à la fin août pour la reprise. Puis, l »effectif a longtemps stagné à sept. « J’ai même douté pendant dix jours de pouvoir aligner une équipe. Au final j’ai vu passer dix-neuf joueuses différentes aux entraînements avant de pouvoir faire ressortir un vrai noyau motivé pour la saison début octobre. » Le groupe est ainsi aujourd’hui élargi à quatorze éléments, de tout niveau. Celle qui frôle le rang de novice. Celle qui n’a que un ou deux ans de volley derrière elle ou encore celle qui est une historique du club. Des âges allant de 17 à 40 printemps et plus… « C’est vraiment un groupe hétérogène à tous les niveaux, mais qui a envie de progresser. La difficulté c’est de doser la notion de plaisir et de détente que les joueuses viennent rechercher à ce niveau avec la notion de progression et d’exigence dont le club et l’équipe ont besoin pour se relancer, sinon ça devient vite venir pour jouer à la baballe et cela ne cadre pas avec ce que nous souhaitons mettre en place. »
Si la saison des Grassoises va maintenant s’affoler avec, à partir de ce lundi 18 novembre, cinq matchs encore à jouer en 2019, trois rencontres ont déjà été disputées mais la dernière remonte au 20 octobre déjà. Deux défaites contre des équipes qui seront en course pour le podium et même peut-être plus, le Cannet-Rocheville et le NVB et un succès contre la réserve de l’ESVL. « C’est un début de saison correcte et même encourageant. Ces premiers matches permettent de se roder, comme souvent le niveau de service-réception est la clé qui détermine notre capacité à empocher les sets. Aujourd’hui on travaille surtout l’assimilation de principes de jeu, nous y sommes depuis septembre et ce n’est pas fini. » Comment ça se passe lorsque la passeuse défend le premier ballon ? Quel rôle a t-on sur le terrain si on est aux ailes ou au centre ? Quelle joueuse est capable, ou pas, d’assimiler deux postes de jeu ? « La priorité pour moi c’est la qualité du premier contact sur situation de réception ou de relance et que les filles connaissent les bases d’organisation de jeu de l’équipe. Cela reste un travail de longue haleine. »
Un haut de tableau espéré
Pour Laurent Cauet, les objectifs plutôt clairs sur du long terme. « Je ne suis pas venu pour rester cinq ans à ce niveau et stagner. Nous viserons le haut de tableau, nous n’aurons pas forcément la capacité de monter dès cette année mais on va s’en approcher le plus possible et à moyen terme c’est de gravir un par un les échelons pour repositionner l’équipe fanion vers la division Pré-Nationale et avoir une équipe réserve en départemental. Cela passe aussi par un développement de la filière jeunes chez les féminines au sein du club. C’est un peu les travaux d’Hercule à notre échelle, mais nous en sommes capables : joueuses, dirigeants, entraîneurs du club c’est une ambition qui doit être collective et partagée. » Rendez-vous donc ce lundi aux Oiseaux pour affronter Mougins à partir de 20h15. Le réel début de la saison.
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