Par Sudeast Info
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« Je mesure ma chance »

Ecrit par Martial HESPEL

Sauf repêchage de dernière minute, la N2F de Monaco, malgré une saison flamboyante, a manqué la dernière marche il y a dix jours. A tête reposée, le coach Christophe Ulivieri se confie.

Christophe, commençons par le dernier match. Chacun était donc resté sur ta victoire à Monaco de l’aller, laissant place à tous les fantasmes d’un nouveau succès en terres biterroises… Au final, une défaite 3-0 qui ouvre la porte de l’Elite Nationale à Béziers et qui laisse, peut-être pour le moment, Monaco en Nationale 2. A froid, quel est ton ressenti ?

Je veux remercier le club qui nous a permis de réaliser un déplacement de qualité et donc de mettre toutes nos chances de notre côté sur le terrain. D’un point de vue du match, l’équipe de Béziers a été plus forte dans beaucoup de compartiments du jeu, particulièrement sur l’efficacité à l’attaque. Nous avons mal géré le money time car les équipes étaient proches, parfois un manque de réussite nous a fait défaut et parfois nous avons payé un manque de lucidité du fait d’un engagement physique et mental de haut niveau. 

Depuis dix jours, il s’est dit mile et une choses sur le rôle précis qu’a joué le phénomène Isabelle Haak…

Ses entrées à chaque fin de set ont été déterminantes de mon point de vue. Bien qu’elle n’ait pas eu les mêmes statistiques qu’en Ligue A, elle a rassuré son équipe et créé simultanément une incertitude supplémentaire pour la notre. Je crois fortement – lorsque nous perdons deux sets de deux points – qu’elle a fait la différence même minime soit elle. Dans le cas contraire le coach de Béziers n’aurait pas fait ce choix. Qui dirait qu’une entrée de Lionel Messi – comparaison pour exprimer un joueur capable de faire la différence – n’agirait pas favorablement sur le psychologique de son équipe et défavorablement sur l’équipe adverse et ce même en rentrant dans les arrêts de jeu. Je tiens tout de même à préciser que la présence de Haak n’enlève en rien la qualité du jeu proposé par les autres joueuses de Béziers. Les meilleures ont gagné sur un score sans appel.

A quoi pense t-on quand on débute une nouvelle semaine le lundi matin et qu’on se dit que 99 fois sur 100 on doit monter avec un tel bilan puisque rappelons que ce dernier match est ton unique défaite en championnat de la saison ?

Il y a beaucoup de déception et surtout pour les filles. En tant qu’entraineur et surtout en tant que personne, j’ai beaucoup d’empathie. Et ensuite vient le moment de repenser à toutes les décisions et les non-décisions. Aprés quelques jours, on s’accroche à l’espoir d’une montée administrative et on se projette sur un recrutement avec deux options : Elite Nationale et Nationale 2. Si la montée ne venait pas alors nous revivrions une deuxième déception.

Quels ont été tes mots auprès des filles ? Comment réconforter un groupe qui aura été irréprochable de A à Z mais qui n’est pas récompensé ?

Je crois que les mots les plus simples sont de rigueur. Pas besoin de philosopher pour dire aux filles que le parcours est exceptionnel. Tant en championnat qu’en coupe de France et que j’ai été fier d’elles, de ce qu’elles ont montré sur les terrains cette année.

Comme tu l’as répété, tu es parti au combat avec à peine dix filles et un groupe renouvelé à 50%. Avoir un parcours de la sorte dans ces conditions est peut-être (sans doute) unique ?

Il faut tirer un coup de chapeau aux filles car elles sont les principales actrices de ce parcours. D’une part par leur niveau technique, tactique et surtout par leur état d’esprit. Trés vite, elles sont devenues copines avec cette facilité à se dire les choses, c’est le signe des groupes qui vivent bien et qui ont envie de vivre ensemble. Ensuite elles ont fait preuve de générosité et de sacrifice, je pense particulièrement à mes trois centrales, Marie et Caro qui ont joué au centre alors qu’elles sont ailières et je pense aussi à Daria qui a progressé grâce à son comportement irréprochable et son attitude collective. Je lui dis sincèrement bravo pour sa saison. Parcours unique ? Je ne sais pas, ce que je sais c’est que ces filles ont été uniques et je mesure ma chance d’avoir vécu cette saison avec elles.

Paradoxalement, tu expliques que cette seule défaite est le match qui te rends le plus fier…

Il était tellement facile de s’écrouler, d’abandonner sur ce match. Elles ont joué avec beaucoup de coeur, d’abnégation, de concentration. Certes, nous avons vécu une grande déception, en revanche, nous n’avons pas vécu de désillusion. Encore une fois, c’est à mettre à l’actif des joueuses car elles ont mis les ingrédients nécessaires pour réaliser le match qu’il fallait. Sans la présence d’Haak, je reste persuadé, que nous aurions joué un tie break. Alors oui je suis fier de leur match, elles peuvent sortir la tête haute car elles sont tombées avec les armes malgré le facteur X la présence de la MVP de la Ligue A. Si je voulais être perfectionniste je pourrai nous – moi et les joueuses – reprocher quelques manques de lucidité que j’explique par la pression mentale d’une telle rencontre.

Tu ne seras donc plus le coach l’année prochaine. Pour quelles raisons ?

Le club me faisait confiance pour la suite, que l’équipe soit en Nationale 2 ou en Elite. Maintenant, mon métier de directeur de Décathlon me prend du temps. D’ailleurs je tiens à remercier sincèrement mon entreprise et mon patron qui m’ont laissé carte blanche pour m’investir dans ma passion sportive. Ce n’est pas un hasard si Décathlon est la première entreprise du great place to work – entreprise où il fait bon vivre – en 2017. Merci surtout à ma famille. Je remercie le plus affectueusement possible ma compagne, Julie, mon fils Léo, qui ont fait plus qu’un compromis avec ma saison de volley-ball dans des conditions particulières puisque j’habite à 1h30 de la salle. Enfin, je vais en profiter pour reprendre le sport, consacrer ne serait ce que le temps de trajet au sport, me fera faire une heure de sport par jour, indispensable avec le poids que j’ai pris (sourire).

Tu laisses donc un groupe à la qualité qui n’est plus à prouver. Sais-tu s’il va repartir au combat avec des renforts et conjurer le sort si une grave blessure venait à arriver… Une équipe comme Béziers ne devrait pas se présenter tous les jours…

Comme je suis un homme d’engagement et que Gilles (Brillant ; ndlr), trésorier du club, est mon ami, j’ai accepté de gérer la transition. Cela implique choix de l’entraîneur et construire une équipe compétitive avec deux options: Nationale 2 ou Elite. Tout devrait se décanter d’ici quinze jours.

(Crédit photo : AS Monaco VB)



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